Consultante et formatrice en gestion créative et en entrepreneuriat artistique

Un pionnier du bronze d’art québécois fête ses 60 ans de carrière

« L’Arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition « Aristide Gagnon. L’harmonie des sphères »qui aura lieu le mercredi 6 avril 2016 à 17 h 30, à la maison Hamel-Bruneau, située au 2608, chemin Saint-Louis, à Québec en présence de monsieur Rémy Normand, président du conseil d’arrondissement, de madame Caroline Houde, commissaire de l’exposition, ainsi que de monsieur Aristide Gagnon, artiste. »

Depuis le début du mois de septembre dernier, j’ai le plaisir de collaborer à titre de commissaire d’exposition avec la Ville de Québec pour le projet de rétrospective de l’artiste multidisciplinaire Aristide Gagnon, âgé aujourd’hui de 85 ans.

À l’occasion du vernissage qui se tiendra le mercredi 6 avril prochain, à 17h30, un catalogue sera lancé afin de souligner les 60 années d’anniversaire d’une carrière exceptionnelle et prolifique.  Pour les intéressés, le catalogue sera vendu au prix de 10$.

En primeur, le cinéaste Richard Lavoie (Quais-Blues; Charles Daudelin, des mains et des mots, etc..) a accepté de nous prêter des extraits de son documentaire dédié à Aristide Gagnon et actuellement en préparation (lancement du film à venir). Ces extraits seront présentés en continu tout au long de l’exposition, jusqu’au 29 mai 2016.

Quelques faits et anecdotes sur la carrière d’Aristide Gagnon:

  • Des œuvres de l’artiste sont présentes dans les collections permanentes de 9 musées canadiens, dont le Musée national des beaux-arts de Québec et le Confederation Centre of the Arts & Museum de Charlottetown;
  • À l’occasion de la célèbre Exposition universelle, il a été sélectionné parmi les grands émailleurs canadiens pour représenter le pays;
  • En 1967, la Ville de Québec a offert de ses pièces au Général Charles de Gaulle et sa femme lors de leur passage;
  • Il a réalisé les vitraux de l’oratoire Saint-Joseph, du Beaver Club de l’Hôtel Reine-Elisabeth et de l’église du Saint-Sacrement de Québec;
  • On retrouve une douzaine d’œuvres publiques de l’artiste à travers le Québec et l’Ontario;
  • Aristide Gagnon a financé ses études à l’école des beaux-arts de Québec uniquement en vendant son art.  Toute sa vie, il a vécu de son art sans avoir à enseigner ou occuper un autre emploi parallèlement à ses activités de création;
  • Pendant plusieurs années, il a transmis l’ensemble de ses connaissances sur le coulage du bronze à Gérard Bélanger, le fondateur de la réputée Fonderie d’art d’Inverness.  Il a également participé à la mise sur pied du Musée du bronze d’Inverness.

Aristide Gagnon – Rétrospective 1956-2016

Dès sa sortie de l’École des beaux-arts de Québec en 1956, Aristide Gagnon est récompensé trois années consécutives lors de concours artistiques nationaux. C’est le Premier Prix en peinture, reçu en 1958, au Concours artistique du Gouvernement du Québec qui lui ouvre aussitôt les portes des galeries les plus réputées au pays.  Cette lancée exceptionnelle permet rapidement à l’artiste de vivre de son art et de se consacrer à une recherche constante en création, un leitmotiv qui l’anime encore à ce jour.

Parallèlement à son travail en peinture où il passe librement de la figuration à l’abstraction, Aristide Gagnon explore les techniques d’émail sur cuivre et, dès 1970, celles du coulage des métaux, particulièrement du bronze.  Armé d’une constance et d’une patience sans failles, Aristide se forme en autodidacte à la fonderie d’art jusqu’à devenir l’éminent spécialiste du bronze qu’il est aujourd’hui, un des pionniers du Québec dans le domaine.  Les caractéristiques sonores de ce métal noble sont également mises à profit par l’artiste.  À partir des années 1990, il conçoit et réalise d’étonnantes sphères de bronze, dont certaines abritent cloches et battants permettant d’estimer différentes mesures de résonance ainsi qu’une grande richesse de sonorités.

Nombre de paysages, bijoux et assiettes décoratives émaillées, portraits de femmes, poissons, abstractions et sphères aux reliefs évoquant le monde organique végétal sont présentés dans le cadre ce cette rétrospective. L’ensemble témoigne d’une incomparable et prolifique production s’échelonnant sur les soixante années de carrière d’un artiste multidisciplinaire au parcours hors du commun.

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