Consultante et formatrice en gestion créative et en entrepreneuriat artistique

Co-création rhizomatique et émergence du paradigme de la complexité

Savoir naviguer dans la complexité et l’incertitude avec créativité figure désormais parmi les compétences prioritaires à maîtriser pour s’adapter aux changements constants dans l’environnement.1 De plus en plus de scientifiques œuvrant dans des champs de savoirs variés s’entendent pour dire que nous entrons dans un nouveau paradigme de la complexité.2 Les transformations et bouleversements à divers niveaux se succèdent, se chevauchent et s’entremêlent à une vitesse folle. Pourtant, plusieurs personnes et organisations s’accrochent encore à des façons de faire et de penser obsolètes.

Si ce contexte riche en incertitudes et en défis semble en inquiéter plusieurs, d’autres y voient au contraire, des occasions intéressantes de développement et d’évolution. D’emblée, je me situe dans la deuxième catégorie. Non seulement les défis me stimulent, mais j’y vois également de nombreuses opportunités, notamment d’utiliser l’intelligence collective afin de co-créer et d’expérimenter de meilleures façons de concevoir, de penser, de vivre et de s’organiser dans un monde complexe.

Or, comme le mentionnent Pierre Collerette, Martin Lauzier et Robert Schneider dans leur ouvrage  Le Pilotage du changement, je constate également de « l’inertie chronique », malgré la nécessité d’acter des changements.3 Plusieurs ont d’ailleurs tendance à attribuer la responsabilité des problèmes qui en découlent à des facteurs externes. « La faute revient alors au gouvernement, aux dirigeants, aux médias, à la concurrence, aux conditions socioéconomiques, à la clientèle », etc.4 Comme les autres sont blâmés « pour leurs malheurs, ils attendent que les solutions viennent de l’extérieur. »5

Devant ce constat, je publie ce texte comme on lance une bouteille à la mer, avec l’espoir qu’il soit lu par des personnes provenant de secteurs variés motivées à tisser des liens, à échanger et qui sait, à collaborer afin de trouver de nouvelles solutions, en réponse à de nouveaux défis. Inspirée par le concept de rhizome de Gilles Deleuze et Félix Guattari, je propose donc à travers les lignes qui suivent, quelques pistes de réflexion afin de co-créer un monde plus responsable, coopératif, créatif et bien entendu, conscient de sa complexité.

Intégrer la notion de complexité et développer la pensée complexe

Au fil des dernières décennies, le sociologue et philosophe Edgar Morin a largement contribué à conceptualiser les notions de complexité et de pensée complexe. Bien qu’il soit souvent cité à ce sujet dans de nombreux articles scientifiques et des livres « grand public », la pensée complexe demeure encore rarement intégrée et incarnée sur le terrain. À l’heure où j’écris ces lignes, c’est toujours la pensée linéaire, sectaire et compartimentée qui domine. De plus, les humains ont cette forte tendance à côtoyer uniquement des personnes qui partagent sensiblement les mêmes intérêts, opinions et schémas de pensée qu’eux. Trop souvent inconsciemment, ce comportement vient malheureusement limiter leurs possibilités dans un univers pourtant extraordinairement infini.

Dans leur essai  Prendre Part – Considérations sur la démocratie et ses fins, les auteurs David Robichaud et Patrick Turmel soulignent qu’un « groupe homogène, même s’il est constitué des personnes les plus compétentes dans un secteur de pointe, aura tendance à aborder le problème du même point de vue, à proposer des solutions qui souffriront des mêmes angles morts et des mêmes biais. »6

Edgar Morin nous enseigne justement « qu’aucun problème important ne peut être traité d’un seul point de vue, au prisme d’une seule discipline. »7 La pensée complexe implique donc « une activité de tissage, d’assemblage de connaissances diverses, issue de champs scientifiques différents. »8 Selon lui, ce mode de pensée « ne se réduit ni à la science ni à la philosophie, mais permet leur communication en opérant la navette de l’une à l’autre. »9 Ainsi, la compétence de pensée complexe s’avère d’une grande utilité pour traiter des problèmes organisationnels, sociaux, politiques, artistiques, etc.10 Elle permet également d’éclairer nos stratégies en contexte d’incertitude. 11 Il va sans dire que pour surmonter les défis actuels et à venir, la pensée stratégique ne peut qu’être complexe.12

Source: GIPHY. Artiste Sacha Beeley https://www.sachabeeley.com/

La créativité est également primordiale dans ce processus de pensée. Selon le professeur François Bernard Malo, « de plus en plus de problèmes complexes apparaissent, de nombreuses choses sont désormais interconnectées et s’influencent mutuellement et la créativité est plus que jamais une notion à maîtriser pour comprendre ces changements, piloter ces changements et en redistribuer équitablement les retombées. »13

Pour les docteurs en gestion David Autissier et Jean-Michel Moutot, ces changements devraient également nous amener à « revoir les modes de pensée actuels pour comprendre et construire le monde de demain. »14 Pour eux, « agir dans un tel environnement nécessite de penser autrement, de savoir travailler en mode collaboratif, de penser out of the box, etc. »15 Bref, des compétences nécessitant également beaucoup de créativité et d’ouverture d’esprit.

Évidemment, nous ne pouvons « forcer » des humains qui n’y sont pas disposés à devenir conscient de la complexité, pas plus que nous pouvons les « obliger » à penser et à se comporter différemment. C’est donc ici que le concept du rhizome de Gilles Deleuze et Félix Guattari16 devient intéressant.

Co-création rhizomatique et acteurs de changement

Dans le monde végétal, le rhizome se définit comme étant la tige souterraine horizontale de certaines plantes qui contient « les réserves nutritives assurant sa survie. »17 En transposant les propriétés du rhizome en philosophie, en art, en sociologie, en politique, etc., Deleuze et Guattari le comparent à une carte «ouverte, connectable dans toutes ses dimensions, démontable, renversable, susceptible de recevoir constamment des modifications. »18 Ainsi, le rhizome peut « s’adapter à des montages de toute nature, être mis en chantier par un individu, un groupe, une formation sociale. »19 Il peut également s’adapter en permanence au contexte et aux conditions changeantes, en plus « de développer des propriétés de résilience. »20

Évoluant de manière organique et étant ouvert à toutes les ramifications possibles, il se distingue également de nos structures hiérarchiques qui tendent à nourrir la compétitivité entre les humains, plutôt que la coopération. Pour reprendre les propos de la professeure et architecte Doina Petrescu, un fonctionnement rhizomatique, c’est « aller vers d’autres, non pas en ennemi ou en concurrent dans une perspective de destruction, mais dans une perspective d’alliance et de construction d’une micro-territorialité temporaire à partager. »21

Plante avec un système racinaire rhizomatique

Dans un premier temps, il s’agit donc de « connecter » avec des personnes de divers domaines et champs de connaissances également conscientes de la complexité, mais aussi motivées à partager des idées, des savoirs, des réflexions et des ressources pour créer ensemble le monde de demain.

Dans l’un de ses documentaires sur les paradigmes, le réalisateur et consultant Joel Barker affirme que les acteurs de changement agissent souvent à l’extérieur des paradigmes déjà existants.22 Ainsi, la co-création rhizomatique ouvre le champ des possibles aux créatifs qui se butent à l’inertie collective et au manque d’ouverture à l’intérieur d’un paradigme en déclin. Elle permet notamment d’inventer de nouveaux modèles organisationnels, parallèlement à un modèle hiérarchique obsolète dont la lourdeur bureaucratique ne permet plus de s’adapter, ni aux changements rapides ni au paradigme de la complexité.

En effet, de plus en plus de chercheurs soulignent ouvertement les limites des organisations « basées sur un fonctionnement hiérarchisé et relativement autoritaire ».23 Parmi eux, nous retrouvons le professeur et titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur l’engagement social Luc K. Audebrand. Pour lui, « ce fonctionnement n’est plus le moyen le plus approprié pour mettre constamment en place l’innovation nécessaire à leur survie dans des contextes en perpétuelle mutation. »24 Le célèbre Peter Senge estime quant à lui que ces systèmes de management sont tout simplement « condamnés à la médiocrité ».25

Connu à travers le monde pour ses recherches sur les organisations pionnières d’une nouvelle conscience de la complexité, Frédéric Laloux se montre également critique envers ces structures organisationnelles. Selon lui, la concentration du pouvoir au sommet engendre des problèmes qui font « invariablement remonter la part d’ombre de la nature humaine, l’ambition personnelle, le calcul politique, la méfiance, la peur et la cupidité. »26 Enfin, ces structures sont généralement très loin de favoriser le développement de la créativité nécessaire pour résoudre les problèmes actuels, bien au contraire.

Co-signé par un collectif de plus d’une trentaine de scientifiques, penseurs, économistes, entrepreneurs sociaux, etc., le Manifeste du crapaud fou  (pensé comme un code source disponible à tous) se veut un appel à l’action pour créer un Nouveau Monde.27 Selon les auteurs de ce manifeste, le changement commence toujours par une infime poignée d’individus atypiques et créatifs que nous traitons de fous au départ. 28

Source: GIPHY Tatprod https://giphy.com/tatprod

Les auteures de l’ouvrage Créativité et Gestion – Les idées au service de l’innovation Camille Carrier et Sylvie Gélinas abondent dans le même sens. Pour elles, «il est bien connu que, très souvent, les idées nouvelles ne sont pas acceptées facilement, ni rapidement, et plusieurs opposants se prononcent spontanément pour dénoncer leur impossibilité, leur inutilité ou encore leur irréalisme. »29  Il s’agit d’un « classique », tout au long de l’histoire de l’humanité…

Néanmoins, lorsqu’une masse critique adhère enfin aux idées des pionniers du changement, nous franchissons ce que les chercheurs appellent un « point de bascule » vers un nouveau paradigme. 30 Le Larousse définit ce phénomène comme suit : « moment où un phénomène d’abord rare se généralise, où un changement minime fait basculer un système dans un état entièrement nouveau. »31 

Joel Barker souligne que lors de ces basculements, les succès d’hier ne sont plus garants de ceux de demain. Il y a systématiquement un retour au point zéro.32 Ainsi, une personne qui était considérée comme un exemple de « réussite » dans un paradigme peut se retrouver dans la situation inverse dans celui qui émerge.

Mais qui sont donc ces humains assez fous et créatifs pour initier et incarner de tels changements?

Quelques traits de caractère, compétences et valeurs associés aux acteurs créatifs de changement

Nous retrouvons généralement chez les acteurs créatifs de changement un certain nombre de traits, valeurs et compétences leur permettant de continuer à évoluer positivement, même en avançant à contre-courant. Mes expériences, études et observations sur le terrain me montrent d’ailleurs qu’il s’agit essentiellement de traits et caractéristiques également associés à la créativité et à l’esprit entrepreneurial.

Source: GIPHY Artiste InnovatorsBox

D’emblée, la co-création rhizomatique exige de l’audace et du courage, notamment pour s’affranchir des jugements des autres et pour oser expérimenter des sentiers encore inexplorés. Pour Luc K. Audebrand, l’audace « est une condition nécessaire au dépassement de la crise sociale, économique, politique et écologique à laquelle l’humanité est confrontée. Sans elle, pas de premier pas, pas de nouveauté, pas de transformation sociale. »33 Par ailleurs, Camille Carrier et Sylvie Gélinas soulignent que « les personnes créatives ne sont pas rebutées par les problèmes complexes. Bien au contraire, ces derniers sont plutôt vus comme des occasions de se dépasser. »34 

Ces dernières années, j’ai commencé à repérer plus activement des acteurs créatifs de changement dans différents domaines afin de commencer à expérimenter avec certains d’entre eux un fonctionnement rhizomatique. Jusqu’à présent, nos échanges permettent de nourrir nos idées, de développer notre pensée complexe et de mieux ajuster nos stratégies dans l’incertitude. De plus, ils cultivent notre joie, notre optimisme et notre motivation à surmonter les défis actuels dans un monde en perte de repères. Déjà, ces effets positifs nous donnent envie de continuer à « faire rhizome ».

En plus des caractéristiques mentionnées précédemment, je constate chez ces personnes certaines valeurs communes qui guident leurs actions. En me basant sur les travaux de Shalom H. Schwartz 35, voici les quatre valeurs récurrentes qui motivent intrinsèquement les acteurs créatifs de changement que je rencontre :

  • La valeur d’autonomie qui est notamment associée à l’indépendance de la pensée et de l’action, à la créativité et à la curiosité.36
  • La valeur de stimulation qui réfère au besoin de nouveauté, d’avoir des défis à relever, d’ouverture à la diversité et d’avoir une vie passionnante.37
  • La valeur d’hédonisme qui est associée au plaisir et au besoin de trouver de la satisfaction dans ce que nous faisons.38 Je l’associerais même à un profond désir de suivre notre cœur et de mettre de l’amour dans nos actions afin de conserver un niveau élevé de motivation intrinsèque, peu importe les défis à relever. Il s’agit d’une valeur qui « relève à la fois de l’ouverture au changement et de l’affirmation de soi. »39
  • La valeur d’universalisme qui se résume à la tolérance, la protection du bien-être de tous et de la nature, à l’ouverture d’esprit, le besoin de justice sociale, d’égalité, d’harmonie intérieure et de cultiver une vie spirituelle.40
Source: GIPHY Artiste Greg Gunn https://www.ggunn.com/ Un clin d’œil en passant, car je parle souvent à la blague de l’Univers parallèle des Licornes pour résumer le propos de ce texte. Les Licornes étant ce que j’appelle aussi des acteurs créatifs du changement qui évoluent dans une dimension parallèle à nos systèmes dominants. 😉

Bien que cela les amène à sortir régulièrement de leurs zones de confort, je remarque que ces personnes s’efforcent d’incarner en conscience ces valeurs à travers leurs choix et stratégies. Elles montrent également des signes d’un processus d’actualisation du potentiel relativement avancé, par rapport à la moyenne des individus. Parmi ces indicateurs d’actualisation, nous retrouvons, entre autres :

  • la force d’agir selon ses convictions et ses valeurs;
  • la capacité à résister aux pressions sociales et à ne pas se laisser paralyser par le jugement des autres;
  • l’aptitude à faire face à l’échec et à en tirer des apprentissages;
  • la capacité à sortir des sentiers battus et à penser par soi-même.41

D’emblée, une personne qui s’actualise me semble mieux outillée intérieurement pour mettre en œuvre une existence plus satisfaisante, saine, harmonieuse et créative. Elle me semble aussi plus susceptible de coopérer de manière responsable, en mettant ses forces, compétences et champs d’intérêt au service du collectif. C’est en incarnant le changement qu’elle souhaite voir dans le monde qu’elle peut inciter les autres « à prendre des risques, à oser des comportements nouveaux, à dépasser les façons de faire habituelles et à s’engager dans de nouvelles avenues malgré l’inconfort possiblement généré. »42

Certes, la mise en pratique de la co-création rhizomatique nécessite une disposition à embrasser la complexité ainsi qu’un puissant désir d’évolution. Néanmoins, ce mode de fonctionnement favorise l’émergence de nouvelles idées créatives, en plus de stimuler le développement de diverses compétences considérées essentielles pour surmonter les défis actuels et à venir. Parmi ces compétences, nous retrouvons l’esprit critique, la coopération, l’adaptabilité, la pensée stratégique et la résolution de problèmes, pour ne citer que celles-ci.43

Conclusion

Si les périodes de grands changements plongent de nombreuses personnes dans la peur, l’anxiété ou le déni, certaines préfèrent cultiver un état d’esprit leur permettant de les saisir comme des occasions d’évolution positive. L’histoire de l’humanité nous prouve d’ailleurs que les crises sont souvent les meilleures opportunités pour nous « remettre en question et avancer. »44 En effet, nous sommes actuellement à une croisée des chemins où chacun est invité à faire un saut en conscience dans ce nouveau paradigme de la complexité.

Ainsi, nous avons intérêt à comprendre qu’il n’existe pas une vision unique des choses et qu’il importe d’utiliser l’intelligence collective pour œuvrer à résoudre les problèmes à grande échelle, sans toutefois sacrifier l’individualité et la singularité de chacun.45 Bien au contraire, tel que le mentionnent les auteures Cindy Lamontagne et Solène Métayer, les êtres humains sont merveilleusement différents et complémentaires. « Par conséquent, afin de préserver l’équilibre, la seule présence de la norme n’est pas souhaitable, ce qui signifie qu’il est préférable de créer un environnement où chacun peut vivre sa différence et en faire bénéficier autrui. »46 

En effet, je crois que nous sommes tous détenteurs d’un bagage singulier d’expériences, de connaissances et de compétences, mais aussi d’un potentiel inexploré pouvant être mis au service de nos aspirations les plus élevées, individuellement et collectivement. D’ailleurs, je suis persuadée du rôle essentiel des artistes et des créatifs de tous les horizons pour entreprendre une société plus humaine, épanouie et en harmonie avec son environnement.

Par conséquent, la co-création rhizomatique se veut un mode de fonctionnement ouvert, inclusif, agile et organique permettant aux personnes qui en partagent les valeurs et les principes de s’y joindre à n’importe quel moment du processus, si elles en ressentent l’élan du cœur. Un jour peut-être, de petites et grandes organisations rhizomatiques, en multipliant leurs ramifications, finiront par se connecter et se nourrir entre elles sur toute la surface de la Terre. J’imagine déjà le luxuriant Jardin des possibles que nous pouvons créer… 🙂

Source: GIPHY. Artiste LoupBlaster https://loupblaster.tumblr.com/

Tous droits réservés.  Copyright ©  Caroline Houde. 2024


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Sources :

1 Jérémy Lamri. (2018). Les compétences du XXIe siècle – Comment faire la différence? – Créativité, Communication, Esprit critique, Coopération. Dunod, p. 119.

2 François Bernard Malo et Jeanne Malo. (2022). La créativité et la résolution de problèmes humains complexes en contexte organisationnel – La Méthode IcareRH. Collection L’Essentiel. Presses de l’Université Laval, p. 23.

3 Pierre Collerette, Martin Lauzier et Robert Schneider. (2021). Le Pilotage du changement (3e édition). Presses de l’Université du Québec, p. 85-91.

4 Ibid, p. 87

5 Ibid.

6 Robichaud, David et Trumel, Patrick. (2020). Prendre part – Considérations sur la démocratie et ses fins. Série Documents, Atelier 10 – UQÀM, p. 41.

7 Faculté d’Education Université de Montpellier, « Séminaire Edgar Morin : cheminement intellectuel et humain », Tréma [En ligne], 54 | 2020, mis en ligne le 01 décembre 2020, consulté le 10 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/trema/6367

8 Ibid.

9 Nadia Lazzari Dodeler, Marie-Noëlle Albert et Diane-Gabrielle Tremblay, « Simplicité et complexité des crises à la lumière du paradigme de la complexité d’Edgar Morin », Revue Interventions économiques [En ligne], 69 | 2023, mis en ligne le 05 novembre 2023, consulté le 11 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/interventionseconomiques/23151

10 Ibid.

11 Ibid.

12 Alain-Charles Martinet. (2006). Stratégie et pensée complexe. Revue française de gestion, 1 (no 160), p. 31-45. DOI : 10.3166/rfg.160.31-46. URL : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2006-1-page-31.htm

13 François Bernard Malo et Jeanne Malo. (2022). La créativité et la résolution de problèmes humains complexes en contexte organisationnel – La Méthode IcareRH. Collection L’Essentiel. Presses de l’Université Laval, p. 4.

14 David Autissier et Jean-Michel Moutot. (2022). Le changement agile – Se transformer rapidement et durablement. Dunod, p. 8.

15 Ibid.

16 Gilles Deleuze et Félix Guattari. (1980). Mille Plateaux – Capitalisme et schizophrénie 2. Collection « Critique », Les Éditions de Minuit, 646 pages.

17 USITO Le Dictionnaire. Rhizome. Université de Sherbrooke. En ligne : https://usito.usherbrooke.ca/d%C3%A9finitions/rhizome

18 Gilles Deleuze et Félix Guattari. (1980). Mille Plateaux – Capitalisme et schizophrénie 2. Collection « Critique », Les Éditions de Minuit, p. 20.

19 Ibid.

20 Raffi Duymedjian et Guillaume Ferrante. (2016). Le rhizome deleuzien, nouvel éclairage du processus entrepreneurial : une théorie de l’entreprendre rhizomatique. Management international / International Management / Gestiòn Internacional, 20(2), p. 46.

21 Constantin Petcou, Doina  Petrescu et Anne Querrien. (2014). Faire rhizome: La pratique de l’architecture après Gilles Deleuze et Félix Guattari. Chimères, 82, 57-66. https://doi.org/10.3917/chime.082.0057

22 Joel Barker. (1989). Discovering the Future: The Business of paradigms. Film, 38 min.

23 Luc K. Audebrand. (2018). Le management responsable. Une approche axiologique, Presses de l’Université Laval, p. 192.

24 Ibid.

25 Béatrice Arnaud et Sylvie Cahn. (2021). La boîte à outils de l’intelligence collective. Dunod, p. 6.

26 Frédéric Laloux. (2015). Reinventing Organizations – Vers des communautés de travail inspirées. Éditions Diateino, p. 99-100.

27 Site web du Manifeste du Crapaud fou https://manifeste.crapaud-fou.org/manifeste_du_crapaud/

28 Nghiem, Thanh et Villani, Cédric (et autres signataires). (2017). Le manifeste du crapaud fou – Un appel à l’action pour un nouveau monde. Massot Éditions, p. 135.

29 Camille Carrier et Sylvie Gélinas. (2011). Créativité et Gestion – Les idées au services de l’innovation. Presses de l’Université du Québec, p. 40.

30 Nghiem, Thanh et Villani, Cédric (et autres signataires). (2017). Le manifeste du crapaud fou – Un appel à l’action pour un nouveau monde. Massot Éditions, p. 135.

31 Dictionnaire Larousse. Définition de « bascule » (voir la définition spécifique au « point de bascule ». En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bascule/8177

32 Joel Barker. (1989). Discovering the Future: The Business of paradigms. Film, 38 min.

33 Luc K. Audebrand. (2018). Le management responsable – Une approche axiologique. Presses de l’Université Laval, p. 101.

34 Camille Carrier et Sylvie Gélinas. (2011). Créativité et Gestion – Les idées au services de l’innovation. Presses de l’Université du Québec, p. 41.

35 Shalom H. Schwartz. (2006). Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications. Revue française de sociologie, 47, 929-968. https://doi.org/10.3917/rfs.474.0929

36 Ibid, p. 932.

37 Ibid.

38 Ibid, p. 933.

39 Ibid, p. 937.

40 Ibid, p. 935.

41 Leclerc, G., Lefrançois, R., Dubé, M., et Hébert, R. « Un instrument de mesure de l’actualisation de la personne à l’usage des praticiens », Interactions. Vol. 7, no 2, automne 2003, L’Adaptation, p. 26. En ligne : https://www.usherbrooke.ca/psychologie/fileadmin/sites/psychologie/espace-etudiant/Revue_Interactions/Volume_7_no_2/V7N2_LECLERC_LEFRANCOIS_DUBE_HEBERT_p21-46.pdf

42 Camille Carrier et Sylvie Gélinas. (2011). Créativité et Gestion – Les idées au services de l’innovation. Presses de l’Université du Québec, p. 23.

43 Jérémy Lamri. (2018). Les compétences du XXIe siècle – Comment faire la différence? – Créativité, Communication, Esprit critique, Coopération. Dunod, p. 119.

44 Nadia Lazzari Dodeler, Marie-Noëlle Albert et Diane-Gabrielle Tremblay, « Simplicité et complexité des crises à la lumière du paradigme de la complexité d’Edgar Morin », Revue Interventions économiques [En ligne], 69 | 2023, mis en ligne le 05 novembre 2023, consulté le 11 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/interventionseconomiques/23151

45 Fabien Chabreuil et Patricia Chabreuil. (2019). La spirale dynamique : Comprendre comment les hommes s’organisent et pourquoi ils changent  – 4e édition. InterÉditions, 261 pages.

46 Cindy Lamontagne et Solène Métayer, « Neurotypiques et neuroatypiques : la neurodiversité en formation », Carrefour RH, Volume 22 no. 3, 25 juin 2019, En ligne : https://carrefourrh.org/ressources/revue-rh/volume-22-no-3/neurodiversite-en-formation

2 réponses à “Co-création rhizomatique et émergence du paradigme de la complexité”

  1. 1robertgariepy

    j’ai beaucoup aimé l’article Caroline. Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’absorber toute la matière et de nous présenter cette synthèse à la fois claire et convaincante. J’ai particulièrement apprécié les passages sur les facteurs d’actualisation et les valeurs des innovateurs. Ça montre la voie. L’article me met en appétit de voir des exemples concrets de processus et des personnes que tu décrits et appellent.

    Réponse
    • Caroline Houde

      Wow merci Robert! Venant d’un penseur et philosophe comme toi, ça me fait particulièrement plaisir. Il y a tant à dire sur ces sujets alors nous aurons l’occasion de développer davantage dans l’avenir. Déjà, avec les sources au bas de l’article, c’est possible d’aller un peu plus loin, en attendant. Encore merci et au plaisir d’échanger à nouveau prochainement! 🙂

      Réponse

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